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Le dérèglement climatique en 4 minutes

Dernière mise à jour : 25 mai 2021

Préambule : cet article se veut une vulgarisation afin d’être compréhensible par le plus grand nombre. Nous prierons les âmes plus informées d’être bienveillantes vis-à-vis des raccourcis nécessaires pour faire passer ce sujet très complexe en un minimum de temps et avec des termes qui soient accessibles à tous et toutes.


 

« Empreinte carbone », « GES » (Gaz à Effet de Serre), « bilan carbone ». Ces mots sont de plus en plus présents dans l’espace public. Pourquoi ?

Lorsqu’on aborde la question du dérèglement climatique, il s’agit avant tout d’en comprendre les causes. Le GIEC (Groupement International d’Experts sur le Climat), un groupe de travail émanant de l’ONU et travaillant sur le sujet depuis 1988, publie tous les 7 ans des rapports qui font autorité en la matière (et des rapports spécifiques entre chaque période).


Avant tout, qu'entend-on par "empreinte carbone"?


L’action humaine est clairement en cause dans le dérèglement climatique que nous vivons : les activités humaines (transport, industrie, utilisation des bâtiments, consommation en général…) nécessitent des énergies fossiles pour fonctionner (gaz, charbon, pétrole). En brûlant ces matières pour en tirer de l’énergie (comme de l’électricité, de l’essence), nous émettons des gaz à effet de serre, tels que du CO2, mais également du méthane, des hydrates de méthane, etc. Ces gaz restent présents dans l’atmosphère, le sol et l’océan et renforcent l’effet de serre naturel de la planète, celui-là même grâce à qui la vie est possible sur Terre.


Ce faisant, la température moyenne du globe augmente, de façon disparate selon les régions, perturbe les courants marins, le cycle de l’eau, la biodiversité, l'axe de rotation de la Terre, etc.


Schéma du principe de l'effet de serre additionnel, tiré de La Fresque du Climat


Depuis le début de l’ère industrielle et le développement économique que nous connaissons aujourd’hui, la température globale sur Terre a déjà augmenté de 1°C. Avec l’inertie du système et l’accumulation des différents gaz à effet de serre dans l’atmosphère, nous atteindrions 1,5°C quoi qu’il en soit, même en stoppant net nos émissions carbone aujourd’hui.


1°C en terme de météo, ce n’est pas grand-chose, vous direz-vous. Cependant, nous parlons ici du climat, et non de la météorologie. A titre de comparaison, la différence de température avec l’ère glaciaire n’est que de 5°C sur l’ensemble du globe. 5°C de moins, c’est ce qui sépare la vie d’aujourd’hui de l’ère glaciaire (et pas de vie du tout). Alors imaginez ce que cela pourrait être, avec 5°C de plus !



Pourquoi réduire son empreinte?


On considère l'empreinte carbone comme étant "la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, des administrations publiques et des organismes à but non lucratif et les investissements), que les biens ou services consommés soient produits sur le territoire national ou importés." (Insee, voir sources)


Par exemple, on considère que l’empreinte moyenne d’un Français (par an, par personne) est de 11T de CO2, là où celle d’un Belge est de 10T de CO2 par an et par personne.

Une autre façon de l'exprimer, plus visuellement, est d'utiliser la consommation par "Terre". Si tout le monde vivait comme un Français moyen, il faudrait 2,88 terres pour subvenir à ce niveau de vie, là où un Indien moyen "consomme" 0,75 Terres par an. Autrement, pas de jour du dépassement a priori si tout le monde vivait comme un Indien moyen (Global Footprint Network, voir sources)


Pour être en phase avec les Accord de Paris et rester en deçà de 2°C de réchauffement global – température au-delà de laquelle il y aura des conséquences irréversibles et mortifères pour l’ensemble du vivant, il faudrait que notre empreinte soit de 2T d’équivalent CO2 émis, par habitant et par an. Cela nous donne une idée du chemin à parcourir et des efforts pour diviser notre consommation par 6 !


A titre individuel, calculer son empreinte carbone permet de savoir quelles sont les parts dans notre vie qui sont le plus consommatrices d’énergie, afin de pouvoir cibler les actions qui permettront d’économiser de l’énergie – donc d’émettre moins de gaz à effet de serre – donc de moins participer au réchauffement de la Terre.



Distinguer "empreinte carbone" et "émission carbone par pays"



Plusieurs termes se côtoient sans qu’ils soient pour autant clairs dans l’esprit des lecteurs. Vous avez sans doute déjà assisté à un débat où les uns accusent la Chine, l’Inde ou les Etats-Unis d’être de gros pollueurs, comme un dédouanement de la pollution en France par exemple.


Il faut, pour cela, distinguer « l’empreinte carbone » des « émissions carbone » de chaque pays, de "l'empreinte écologique".


  • L'empreinte écologique correspond à la mesure de la demande humaine sur les écosystèmes et les ressources. Cette estimation change selon les régions, car toutes n'ont pas la même profusion ni le même équilibre entre surfaces agricoles, logement, eau, etc. Mesurer son empreinte écologique prend en compte la question des ressources, là où le calcul de l'empreinte carbone prend uniquement des mesures en équivalent CO2 pour réduire ses émissions (et le réchauffement climatique)


  • Les émissions carbone prennent en compte les émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) sur le territoire. Dans ce cas, les pays considérés comme les usines du monde (Chine, Inde…) sont considérés comme de très gros pollueurs.


  • L’empreinte carbone est la somme des émissions émises par un pays + celles des importations, auxquelles on soustrait celles des exportations (qui sont comptabilisées dans les importations du pays destinataire). Cela donne un plus juste aperçu de la consommation par pays. La France, qui n’est donc pas aussi industrialisée que la Chine, voit alors son empreinte augmenter car beaucoup de nos biens sont importés ! La Chine, avec cette mise en perspective, polluerait donc moins que si on s’arrêtait aux émissions carbone et à l’utilisation de l’énergie, sans prendre en compte à qui sont destinés les biens produits.


Cette partie est extrêmement simplifiée car les émissions et l’empreinte carbone sont complexes à calculer. Elles varient évidemment entre chaque pays et selon son mix énergétique (charbon, gaz, pétrole, nucléaire, éolien, solaire…).


 

Si vous souhaitez creuser le sujet, participer à un atelier La Fresque du Climat vous permettra, en un temps très restreint, de comprendre les tenants et les aboutissants du dérèglement climatique grâce à un atelier ludique et collaboratif. C’est une expérience irréversible !


Enfin, la chaîne du Réveilleur possède quelques playlists dédiées, notamment sur le cycle du carbone, ainsi que sur les impacts du dérèglement climatique




SOURCES

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